Au sein de la coopérative KOPAGA, le manque de connaissance sur la valorisation de la cire a conduit à la perte de 20 kg de cire conservées dans de mauvaises conditions. Ces cires gaufrées avaient une valeur de 140.000 Frw (140 euros), alors qu’elles ont été vendues à 8000 Frw (8 euros).
La coopérative signale aussi que la formation CIRE est très bénéfique pour tout apiculteur du district de Nyamagabe qui va exploiter une partie de la cire récoltée pour la santé de leurs abeilles (renouvellement des vieilles cire dans les ruches)
Plantation de thé située en périphérie de la forêt
tropicale de Nyungwe dans le Sud du Rwanda
L’apiculture est pratiquée depuis de longues générations au Rwanda et a toujours joué un rôle essentiel dans l’amélioration des moyens de subsistance des communautés rurales. Ce petit pays, de hautes altitudes, possède quatre grandes régions apicoles situées autour des parcs et forêts :
Dès que l’on s’éloigne un peu des zones protégées, on retrouve beaucoup de miel d’eucalyptus. Celui-ci est plutôt clair et cristallise rapidement. Le Rwanda est un des pays d’Afrique les plus densément peuplés (400 hab/km² environ), qui a connu de fortes périodes de déboisement des espaces naturelles. Pour pallier à la demande locale en bois, l’essence forestière privilégiée ce dernier siècle a été l’eucalyptus dont la plupart des espèces sont mellifères.
RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ ET PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT AU TRAVERS UNE AUGMENTATION DE LA PRODUCTION DE MIEL ET DE PRATIQUES AGRO FORESTIÈRES DURABLES
Soutenez la diversification agro-forestière !
Depuis quelques années, la filière apicole, fortement dépendante des plantations d’eucalyptus, doit faire face à nouveau défi : une forte baisse de la capacité de floraison des eucalyptus attaqués par un insecte parasite venu d’Australie.
En collaboration avec la station de l’ISAR (Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda), Jean François Gascon et Julienne Mukankwaya ont décidé d’aménager une ferme agro-forestière et apicole test de 7 ha. 100 plants d’arbres agro-forestiers de 10 espèces différentes, toutes mellifères, ont été plantés. Début 2018, le nombre d’espèces fruitières et agroforestières différentes a été porté à 34.
Je vous invite à découvrir la ferme apicole de Kamegeli en vidéo et à lire l’article « Apiculture et agro-sylvo-pastoralisme à Kamegeli, Rwanda », dans le Mayazine n°32, pour avoir plus de précisions.
Apicultrice de l’association Umurava
qui traite la CIRE (septembre 2016)
Traditionnellement, la cire n’a pas beaucoup de valeur au Rwanda. Celle-ci est jetée après la récolte du miel ou la fabrication d’hydromel.
Au Rwanda, contrairement aux pays voisins, les pratiques apicoles modernes y ont été favorisées et développées depuis très longtemps. Les apiculteurs organisés en coopérative, possèdent des ruches à cadres Langstroth en bois (modèle occidental). La cire, qui n’est pas détruite durant la récolte de miel, est remise ensuite dans la ruche pour que les abeilles remplissent directement les cadres de cire, sans devoir les reconstruire. Ceci permet d’optimiser la production de miel des ruches. Ingénieux me direz-vous ! Cependant, conduire ce modèle de ruche demande un changement d’habitude assez conséquent. Si toutes les règles de conduite ne sont pas respectées… les problèmes finissent toujours par arriver.
Les abeilles se retrouvant toujours dans les mêmes cires, accumulent les parasites et les maladies. La colonie s’affaiblit et peut en mourir. La bonne gestion et le recyclage de la cire dans les ruches modernes sont donc primordiaux !
Miel Maya Honing soutient un projet pilote de 2 ans, en partenariat avec ARDI, Association Rwandaise pour la promotion du Développement Intégré, active dans le secteur apicole depuis plus de 30 ans !
Actions mises en œuvre dans le cadre de ce projet :
Rucher école de Kamegeli