« Nous avons bénéficié par un programme de l’état, d’une vingtaine de ruches modernes en 2012 dont certaines ont été livrées incomplètes. Le problème est que nous n’avons reçu aucune formation et aucun suivi pour apprendre à s’occuper des abeilles et récolter le miel. Ce qui m’a découragé. Aujourd’hui, il nous en reste 4 ou 5 en très mauvais états et le maximum que nous ayons récolté s’élève à 5 litres par ruche alors qu’on nous a dit qu’une telle ruche pouvait produire 20 litres même plus !
Votre projet est très intéressant car, ce serait une immense chance pour nous que vous intégriez la formation apicole dans l’école de notre fils. Celui-ci pourra alors améliorer nos pratiques apicoles et relancer cette activité dans la famille. »
Notamment surnommé la mini Afrique, le Cameroun est un pays très riche, constitué de nombreux groupes socioculturels et d’une diversité géographique étonnante. De l’océan atlantique au Sud (golfe de Guinée) au lac Tchad situé à l’extrême Nord du Cameroun, le pays est traversé par des reliefs et microclimats très variés : Forêt tropicale humide et terres de basses altitudes au Sud, Hauts plateaux comprenant le Mont Cameroun culminant à 4070m et le Plateau de l’Adamaoua, Savanes semi-désertiques au Nord,…
Pour l’apiculture, c’est pareil. De l’activité de cueillette à l’apiculture moderne en passant par des pratiques traditionnelles diverses, tout est bon pour récolter du miel. Cependant, de nombreuses pratiques restent empiriques et peu durables. Certaines peuvent même avoir un impact négatif pour l’environnement. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre page sur les pratiques apicoles en Afrique.
Salle de classe du CEFFA de Malen V
Ce projet est mené en collaboration avec l’ONG belge VIA Don Bosco . C’est APAS est une association belge, qui nous a mis en relation avec VIA Don Bosco. APAS soutient des projets de préservation de l’environnement au niveau de la réserve du Dja. Son antenne locale, APAS-Cameroun, a créé une école professionnelle agricole à Malem V. Cette école possède déjà un volet apicole dans son programme scolaire et demande à s’améliorer.
Suite à nos échanges ainsi qu’à une mission d’identification de projet réalisée par MMH en février 2016, un projet est né. Celuic-i concerne sept écoles professionnelles agricoles, appelées : « Centres Educatifs Familiaux de Formation par Alternance » (CEFFA+), ayant le désir et la motivation d’intégrer la formation apicole dans leur programme de cours. Ces écoles sont gérées par des organisations promotrices qui font partie de la plateforme PROCEFFA, notre partenaire local. Elles sont situées dans quatre grandes régions du Cameroun : l’Adamaoua, le Nord-Ouest, l’Extrême Nord et l’Est.
Ce projet fait partie d’une demande de financement présentée à la DGD par l’ONG VIA Don Bosco. L’objectif général de VIA Don Bosco et de la PROCEFFA au Cameroun est d’améliorer les conditions de vie en milieu rural et de lutter contre l’exode rural, et ce, à travers la formation professionnelle par alternance. La pédagogie de l’alternance assure une formation à la fois théorique sur les bancs de l’école, et pratique, sur le terrain. Elle permet ainsi aux jeunes (adultes) concernés de mettre l’apprentissage scolaire immédiatement en pratique dans le cadre de leur étude, et de leur projet professionnel qui couronnera leurs études.
Notre chargé de projet apicole, Joseph Dinga Kwella, a été engagé en août 2017 par la PROCEFFA. Voici les activités principales prévues dans le cadre du projet :
Joseph Dinga Kwella et enseignants du Ceffas
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