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Webinaire International sur les apicultures durables

WEBINAIRE 2021 SUR L’APICULTURE DURABLE : LA REINE. RÉTROSPECTIVE.
Si l’on m’apprenait que la fin de monde est pour demain, je planterai quand même un pommier ». M. Luther King.

Le MONDE CHANGE, et cette fois nous ne vous parlerons pas de la superbe nouvelle équipe de Miel Maya Honing ni du nouveau programme que vous trouverez dans ce même Mayazine. Le monde change et l’humain voit son hégémonie de plus en plus questionnée. D’ailleurs, cette hégémonie a-t-elle vraiment déjà été ? Les deux années qui se sont écoulées ont remis l’Homo sapiens à sa place: interdépendant de cette nature qui le fait à présent pâlir. Le monde change et les gens se questionnent comme le montre cet extrait du billet de Jacky Letrouit, ancien apiculteur professionnel dans le magazine « Abeilles en liberté » numéro 12 : « Sommes-nous capables de sollicitude envers la Terre ? Faut-il inventer de nouvelles manières d’être en relation ? (…) L’interdépendance c’est, en quelque sorte, être relié, comme viscéralement, dans un élargissement de mon être à mon entour, dans un jeu de réciprocité et d’attention. Faut-il se préoccuper de faire, d’agir ou bien de notre manière d’être à notre entour ? L’abeille sans la fleur n’existerait pas du tout. C’est en relation avec la fleur que l’abeille existe et inversement. La fleur et l’abeille vivent liées ensemble depuis plus de 100 millions d’années. Le premier hominidé qui apparaît il y a 6 millions d’années se nourrit de fruits et de légumes issus de la fleur et de l’abeille. Il se trouve inclus, de fait, dans le cercle relationnel d’interdépendance. N’est-ce pas dans ce rapport d’êtres relationnels irrévocablement nécessaire que nous devons vivre ? (..) Une pratique de la vie s’organise dans un réseau relationnel d’échange et de partage complexe où animaux et végétaux sont indissociables. Cette interdépendance est. C’est un fait et c’est ainsi. (..) Si toutefois l’animal humain était disposé à adopter une posture d’interdépendance relationnelle avec l’ensemble du vivant, pourrions-nous commencer à nous occuper de nos relations pour enfin tenter de mieux nous comprendre ? (…) » Cette faculté à saisir nos liens indéfectibles avec la nature suppose une posture d’humilité, une envie de comprendre et d’apprendre de ses erreurs. Modestie du prédateur suprême luttant contre une pulsion dominatrice autrefois gage de survie. L’apiculteur le sait depuis toujours. L’entrée dans le monde des abeilles se fait sans retour possible : elle induit cette posture d’apprenant devant cette organisation parfaite par et pour la colonie mais également devant cette réalité de la dégradation environnementale catastrophique qui la menace. On voit le monde comme le font les abeilles : avec tous les dégâts que l’humain lui fait subir. Cependant, l’amour des abeilles prend aux tripes et entrave toute sidération possible et compréhensible devant ce funeste tsunami écologique. Nous n’avons jamais vu autant de rassemblements, d’échanges, de trucs et astuces, d’inventions, de partages qu’en ces temps rudes pour nos abeilles et pour leurs gardiens. Chez Miel Maya Honing, nous sommes persuadés que l’heure n’est pas aux tourments mais à l’action et aux solutions. De tout malheur, il y a une leçon à tirer : les journées Nord- Sud organisées précédemment ont dû laisser place à des webinaires et, ô joie, ceux-ci ont rassemblés beaucoup plus de monde ! Bien sûr, évidemment ! La digitalisation et les technologies du direct ont donc réunis, pendant toute une journée tous les continents ! Une journée entière consacrée au abeilles et à leur reine dans le but d’apprendre de nos expériences différentes et d’amener matière à réflexion quant à une apiculture plus durable.

Si l’on nous apprenait que la fin du monde est pour demain, nous continuerions à échanger autour des abeilles.
Aliénor Petit

Extrait du MAYAZINE 41 sur l’apiculture durable

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